Politique

Un juge fédéral bloque temporairement la loi du Tennessee sur « le trafic d’avortement »

Un juge fédéral bloque temporairement une loi interdisant aux adultes d’aider les mineurs à avorter sans autorisation parentale

Un juge fédéral a temporairement bloqué le Tennessee d’appliquer une loi interdisant aux adultes d’aider les mineurs à avorter sans permission parentale. Dans une décision de 49 pages, la juge Aleta Trauger a affirmé que l’État dirigé par les républicains ne peut pas « faire du libre échange d’informations sur les options légales d’avortement » un crime, même dans un État où l’avortement est interdit à toutes les étapes de la grossesse sauf dans quelques situations. Cette décision signifie que la loi sera suspendue pendant que l’affaire suit son cours en justice.

La loi, qui est entrée en vigueur le 1er juillet, ne contenait pas d’exemptions pour les mineurs qui auraient été violés par leurs parents ou tuteurs. Au lieu de cela, le texte a dicté que les pères biologiques qui ont provoqué la grossesse de leurs filles, si elles sont mineures, ne pouvaient pas intenter d’actions en justice. La loi du Tennessee imitait la soi-disant loi sur le « trafic d’avortement » appliquée en Idaho l’année dernière, le premier État à mettre en place une telle loi.

Juste avant que la loi n’entre en vigueur, la députée démocrate Aftyn Behn et l’avocate de Nashville Rachel Welty ont intenté un procès le jour du deuxième anniversaire de la décision de la Cour suprême annulant Roe v. Wade, la décision de 1973 qui garantissait un droit constitutionnel à l’avortement.

Behn a qualifié la décision du Tennessee de « victoire monumentale pour la liberté d’expression et la lutte pour les droits à l’avortement. » Elle a déclaré que « cette décision ne protège pas seulement les habitants du Tennessee, mais elle protège la liberté de discuter des soins liés à l’avortement à travers les frontières, garantissant que nous pouvons continuer à offrir du soutien, partager des informations précises, et défendre les droits de ceux qui recherchent des soins de santé essentiels partout. »

La décision de Trauger a donné raison à l’argument de Welty et Behn selon lequel la loi du Tennessee était « inconstitutionnellement vague », en mettant spécifiquement en relief le fait que le mot « recrute » n’était pas défini dans le texte.

La juge a également soulevé plusieurs préoccupations du Premier Amendement dans son explication selon laquelle sa décision s’appliquerait dans tout l’État, pas seulement à Welty et Behn.

En conclusion, la décision du juge Trauger est une victoire pour la liberté d’expression et les droits à l’avortement des mineurs dans le Tennessee. Il est crucial de protéger le droit à l’information et aux soins de santé pour tous, quel que soit leur âge, et de garantir leur accès aux droits constitutionnels, même dans les États où les lois sur l’avortement peuvent être restrictives.