Technologie

Un avocat en marques vendit le nom de domaine ClintonKaine.com en 2016. Il détient maintenant HarrisWalz.com.

Le cyber squatting : un jeu risqué avec des enjeux financiers importants

Jeremy Green Eche a pris un risque et a acheté le site web HarrisWalz.com pour 8,99 $ en 2020 alors que l’ancienne sénatrice Kamala Harris de Californie cherchait à obtenir l’investiture démocrate pour la présidentielle. Quatre ans plus tard, si Harris choisit le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, comme colistier, Eche pourrait toucher le jackpot. Il propose de vendre le site, ainsi qu’une série d’autres sites web liés à Harris, pour 15 000 $.

Eche est un avocat spécialisé dans les marques de commerce à New York et est ce qu’on appelle un cyber squatter. Il achète des domaines contenant le nom ou la marque de quelqu’un d’autre pour une somme modique, espérant les revendre à cette personne ou cette marque pour réaliser un gros bénéfice dans les mois ou les années suivantes. En 2011, cinq ans avant que Hillary Clinton ne choisisse le sénateur de Virginie Tim Kaine comme colistier, Eche, alors connu sous le nom de Jeremy Peter Green, avait acheté ClintonKaine.com. Après avoir proposé le site à la campagne de l’ancienne secrétaire d’État, sans succès, il l’a finalement vendu pour 15 000 $ à une entreprise de marketing numérique qui s’est avérée être la campagne de Trump.

Le week-end dernier, Harris a interviewé une demi-douzaine de potentiels colistiers, dont Walz, le gouverneur de Pennsylvanie Josh Shapiro, le sénateur Mark Kelly de l’Arizona, le gouverneur du Kentucky Andy Beshear, le gouverneur de l’Illinois J.B. Pritzker et le secrétaire aux Transports Pete Buttigieg. Eche possède au moins 15 sites web liés à Harris et à sa sélection de colistiers potentiels, mais son favori reste Walz.

Malgré son soutien à Clinton en 2016 et à Harris cette année, l’expérience d’Eche avec son site de 2016, devenu pro-Trump, ne l’empêche pas de vendre les sites liés à Harris cette fois-ci. Il estime que la campagne de Harris dispose de fonds importants et qu’il doit donc vendre les domaines s’il ne les achète pas eux-mêmes.

En fin de compte, le cyber squatting reste un jeu risqué avec des enjeux financiers importants, où la spéculation et l’opportunisme se mêlent au monde politique.