SpaceX deorbitera la Station spatiale internationale en 2030, plus ou moins
Hier, la NASA a annoncé qu’elle a officiellement donné son accord à SpaceX pour créer un véhicule conçu pour guider en toute sécurité la Station spatiale internationale (ISS) dans l’atmosphère terrestre à la fin de sa vie opérationnelle en 2030. Selon la NASA, le nouveau véhicule, connu sous le nom de U.S. Deorbit Vehicle, aidera à mettre hors service l’ISS sans poser de risques pour les zones peuplées.
L’ISS est une grande installation de recherche d’environ la taille d’un terrain de football. Occupée en permanence depuis environ 24 ans, elle sert de principal centre de coopération scientifique. Les partenaires incluent les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Agence spatiale européenne et la Russie. Cependant, ses composants vieillissants incitent maintenant la NASA et ses partenaires à planifier sa retraite.
SpaceX d’Elon Musk est déjà régulièrement présent à l’ISS. Actuellement, son Crew Dragon s’amarre à la station aux côtés d’un vaisseau russe et du Starliner de Boeing. Deux astronautes américains du Starliner sont bloqués à bord de l’ISS depuis début juin en raison de problèmes mécaniques lors du voyage vers la station. Ils restent à bord de l’ISS en attendant que la direction de la NASA et de Boeing trouve un plan de départ sûr.
La NASA vient d’accorder à SpaceX un budget de 843 millions de dollars pour achever le projet. Cependant, la NASA prendra en charge le véhicule et supervisera le processus de rentrée. L’ISS et le U.S. Deorbit Vehicle devraient se désintégrer totalement lors de la rentrée.
Alors que les États-Unis, le Japon, le Canada et les pays de l’Agence spatiale européenne se sont engagés à soutenir l’ISS jusqu’en 2030, la Russie s’est engagée à rester au moins jusqu’en 2028, affirmant s’attendre à ce que son matériel dure jusque-là.
Le partenariat actuel repose sur une interdépendance technique : les propulseurs russes maintiennent l’altitude de l’ISS et les panneaux solaires américains fournissent son énergie.
Initialement, les propulseurs russes étaient censés gérer la descente de l’ISS à la fin de sa mission. Cependant, en raison de relations tendues avec la Russie, la NASA cherche à développer ses propres capacités de désorbitation. Ce changement est devenu urgent alors que la Maison Blanche et d’autres entités gouvernementales poussent la NASA à s’assurer qu’un plan de secours est en place.
Au-delà de 2030, la NASA investit dans les premières étapes de stations spatiales construites en privé. Elle vise à maintenir une présence américaine en orbite terrestre basse. Des entreprises comme Airbus et Blue Origin de Jeff Bezos sont impliquées dans ces efforts. Il semble que les responsables américains croient qu’un remplacement commercial pour l’ISS est vital pour rivaliser avec la nouvelle station spatiale chinoise.
En plus du projet de l’ISS, la NASA et la Chine travaillent tous deux à ramener des humains sur la lune. La NASA investit des milliards de dollars dans cette objectif, en partenariat avec divers pays et entreprises, dont SpaceX. Aucun humain n’a visité la lune depuis 1972. La NASA vise septembre 2026 pour atterrir près du pôle Sud lunaire. Son projet Artemis dispose d’un budget de 7,8 milliards de dollars.
Sources: NASA, Reuters
Dans cet article, nous avons présenté l’annonce de la NASA concernant la collaboration avec SpaceX pour la création d’un véhicule de désorbitation de l’ISS en 2030. Nous avons également discuté des enjeux entourant la retraite de l’ISS, de la coopération internationale dans l’espace et des projets futurs de la NASA, notamment le retour des humains sur la lune. Cette collaboration entre la NASA et SpaceX est un exemple de partenariat public-privé crucial pour l’avenir de l’exploration spatiale.