Politique

Réprimer les discours de haine racistes, dit l’ONU au Royaume-Uni

L’ONU exhorte le Royaume-Uni à agir contre le discours de haine raciste

Dans un rapport publié vendredi dernier, l’ONU a appelé le Royaume-Uni à prendre des mesures pour mettre fin au discours de haine raciste, y compris celui des politiciens. Le rapport a souligné la persistance du discours de haine publié dans les médias grand public, en ligne, et propagé par les politiciens et les personnalités publiques.

L’ONU s’est dite « particulièrement préoccupée » par les actes racistes et les violences perpétrés par des groupes « d’extrême droite et suprémacistes blancs », notamment lors des récentes émeutes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par la désinformation et le sentiment anti-immigrant.

Un porte-parole du gouvernement a affirmé avoir pris des mesures « les plus sévères » pour garantir que tous ceux impliqués dans les « violences brutales » subiront « la pleine force de la loi ». Ils ont ajouté qu’il n’y avait « aucune excuse pour la haine, la violence et l’intimidation » qui s’étaient récemment produites.

Les recommandations de l’ONU sont le résultat de son examen quadriennal du bilan du Royaume-Uni en matière de lutte contre la discrimination raciale – une exigence pour les pays signataires des conventions internationales. Le rapport n’a pas désigné de politiciens ou d’instances spécifiques, mais a exhorté les autorités à « rejeter et condamner officiellement et publiquement le discours de haine et la diffusion d’idées racistes ».

L’ONU a également appelé le Royaume-Uni à s’attaquer au profilage racial présumé par la police et à la discrimination dans la justice pénale, le logement, les écoles et les soins de santé. L’organisme a mis en avant la persistance, voire l’augmentation « rapide » de crimes haineux et de discours de haine au Royaume-Uni.

Il a souligné des actes racistes récurrents et des violences contre les minorités, les demandeurs d’asile et les réfugiés, notamment lors des émeutes de fin juillet et début août. L’ONU a qualifié les autorités d’ayant agi de manière « rapide » en réponse à ces incidents.

Au moins 466 personnes ont été inculpées pour des crimes liés aux émeutes, y compris des attaques contre des mosquées et des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile. Le Premier ministre Keir Starmer a déclaré à l’époque que les émeutes étaient le fait d’une « minuscule minorité sans esprit » et a condamné la « haine d’extrême droite ».

L’ONU a recommandé au Royaume-Uni de prévenir les crimes haineux racistes en encourageant les signalements à la police, en poursuivant les auteurs, et en renforçant les mesures pour combattre le discours de haine sur les réseaux sociaux, entre autres mesures.