Papa utilise une base de données pour simuler sa mort et échapper à la pension alimentaire
Un homme condamné à plus de six ans de prison pour avoir hacké une base de données de l’État pour simuler sa propre mort et éviter de payer une pension alimentaire
Un homme, Jesse Kipf, originaire du Kentucky aux États-Unis, a été condamné à 81 mois de prison pour fraude informatique et vol d’identité aggravé. Âgé de 39 ans, il a admis avoir accédé au registre des décès d’Hawaï en janvier de l’année dernière et avoir créé un « cas » pour sa propre mort. Kipf a ensuite rempli une fiche d’état civil de décès de l’État d’Hawaï, s’est désigné comme le médecin certifiant du cas et a certifié sa propre mort, en utilisant la signature numérique du médecin. Cela signifiait qu’il était officiellement enregistré en tant que personne décédée dans de nombreuses bases de données gouvernementales. Il a admis avoir agi ainsi pour éviter de payer des pensions alimentaires impayées de plus de 100 000 dollars.
Le pirate a également accédé à d’autres systèmes de registres des décès et d’entreprises lors d’attaques non liées qu’il a menées en utilisant les identifiants volés de vrais médecins et travailleurs. Il a été découvert qu’il proposait de vendre l’accès aux systèmes et vendait des bases de données volées contenant des informations privées telles que des numéros de sécurité sociale à d’autres cybercriminels sur le darknet. Le darknet est une partie d’internet accessible uniquement via un logiciel spécialisé qui masque l’identité du navigateur. Il existe de nombreux marchés du darknet où les cybercriminels vendent des données volées ou l’accès à des systèmes informatiques compromis. Kipf aurait vendu à des acheteurs internationaux, notamment des individus provenant d’Algérie, de Russie et d’Ukraine, selon les informations transmises au tribunal.
« Ce stratagème était un effort cynique et destructeur, basé en partie sur l’objectif inexcusable d’éviter ses obligations de pension alimentaire », a déclaré Carlton S. Shier, IV, procureur des États-Unis pour le district est du Kentucky. En vertu de la loi fédérale, Kipf devra purger 85% de sa peine de prison et sera sous la supervision du Bureau de la probation des États-Unis pendant trois ans. Les dommages causés aux systèmes informatiques gouvernementaux et corporatifs, ainsi que le non-paiement de ses obligations de pension alimentaire, se sont élevés à un total de 195 758,65 dollars.
Dans ce cas particulier, la justice a donc sévi contre un individu qui a tenté d’échapper à ses responsabilités financières en utilisant des moyens frauduleux. Cette affaire souligne l’importance de la sécurité des données et met en évidence les conséquences graves de la cybercriminalité. Il est crucial de protéger les informations personnelles et de garantir que les individus assument leurs obligations légales, même lorsqu’ils utilisent des stratagèmes illégaux pour les contourner.