Politique

« Nous étions dispensables » : Les victimes des retombées du premier test atomique mondial cherchent à raconter leur histoire

L’article détaille les conséquences du largage de bombes atomiques sur le Japon en 1945 par les États-Unis, mettant en lumière les retombées néfastes sur la santé des survivants et des générations suivantes. Il révèle également comment le gouvernement fédéral avait déjà testé cette force destructrice sur le sol américain, plus précisément au Nouveau-Mexique, avant les événements au Japon.

Le documentaire intitulé « First We Bombed New Mexico » a permis de mettre en lumière l’histoire méconnue des downwinders du Nouveau-Mexique, ces survivants de la première explosion atomique au monde et ceux qui ont participé à l’extraction de l’uranium nécessaire à l’arsenal nucléaire américain. Ce film a suscité des émotions et des réflexions profondes dans différentes villes où il a été présenté, dont Los Alamos, célèbre pour les découvertes scientifiques liées à la bombe atomique.

Le réalisateur Lois Lipman a mis en avant le déplacement de familles de rancheros hispaniques lors du projet Manhattan, les drames vécus dans le bassin de Tularosa suite à la détonation de la bombe, ainsi que les mineurs amérindiens qui n’ont jamais été avertis des risques sanitaires liés à leur travail dans l’industrie de l’uranium. Les témoignages poignants des survivants ont ému les spectateurs et ont mis en lumière les injustices subies par ces communautés.

En parallèle, le combat mené par Tina Cordova et le Tularosa Basin Downwinders Consortium pour la reconnaissance de ces victimes par le gouvernement fédéral est mis en avant. Malgré des avancées au Sénat pour reconnaître les downwinders, certains élus républicains ont freiné le processus au Congrès, soulevant des questions budgétaires.

Le témoignage de Bernice Gutierrez, née peu de temps avant la détonation de la bombe, souligne l’importance de sensibiliser les habitants de Los Alamos à cette partie sombre de l’histoire. Le film incite à la réflexion sur les conséquences des actions humaines et sur la nécessité de reconnaître les torts passés pour avancer ensemble vers un avenir meilleur.

En conclusion, la reconnaissance et la réparation des préjudices subis par les downwinders sont essentielles pour rendre justice à ces communautés souvent marginalisées. Le documentaire « First We Bombed New Mexico » et les actions entreprises par les survivants et leurs soutiens visent à faire entendre leur voix et à obtenir la réparation qu’ils méritent.