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Mon agresseur a utilisé notre prêt hypothécaire commun contre moi

L’abus économique dans les relations domestiques est une réalité encore trop souvent méconnue et sous-estimée. Récemment, une enquête de l’association Surviving Economic Abuse a révélé qu’une femme sur huit ayant contracté une hypothèque commune au cours des deux dernières années avait été victime d’abus financier de la part de son partenaire.

Cette forme d’abus peut prendre différentes formes, allant de l’arrêt des remboursements à l’obstruction des tentatives de vente ou de refinancement de la propriété commune, en passant par le non-paiement de la pension alimentaire pour enfant. Ces comportements peuvent laisser les victimes, comme Lauren dont le cas est cité dans l’article, dans une situation financière désespérée, les empêchant de reconstruire leur vie après avoir fui un partenaire violent.

Malgré la reconnaissance de l’abus économique dans la loi sur les violences domestiques, de nombreuses victimes se retrouvent encore piégées dans des situations financières précaires, en raison notamment de l’obligation contractuelle liée à une hypothèque commune. Les banques et les charities s’efforcent désormais de sensibiliser et d’intervenir pour briser ce cycle d’abus.

Il est crucial que les autorités mettent en place des mesures d’urgence pour protéger les victimes, notamment en facilitant la séparation financière des conjoints et en offrant un soutien financier aux personnes fuyant un partenaire violent. Il est également essentiel que les banques et les institutions financières soient sensibilisées à ces enjeux et travaillent en partenariat pour prévenir et intervenir dans les cas d’abus économique.

En fin de compte, malgré les nombreux défis auxquels sont confrontées les victimes d’abus économique, il est essentiel de rappeler que personne ne devrait être contraint de rester dans une relation dangereuse pour des raisons financières. L’émancipation et la sécurité des victimes doivent être la priorité, et la société dans son ensemble doit faire preuve de solidarité et de soutien envers ceux et celles qui s’efforcent de reconstruire leur vie après une situation de violence domestique.