Mission nuage de Earthcare lancée pour résoudre les inconnues climatiques
Un satellite européen-japonais sophistiqué a été lancé pour mesurer l’influence des nuages sur le climat. Certains nuages de basse altitude sont connus pour refroidir la planète, tandis que d’autres en haute altitude agissent comme une couverture. La mission Earthcare utilisera un laser et un radar pour sonder l’atmosphère afin de déterminer précisément où se situe l’équilibre. Il s’agit d’une des grandes incertitudes des modèles informatiques utilisés pour prédire la réaction du climat à l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre.
Beaucoup de nos modèles suggèrent que la couverture nuageuse diminuera à l’avenir, ce qui signifie que les nuages réfléchiront moins de lumière solaire vers l’espace, plus sera absorbé à la surface et cela agira comme un amplificateur du réchauffement que nous recevons du dioxyde de carbone. Le satellite de 2,3 tonnes a été envoyé depuis la Californie sur une fusée SpaceX. Le projet est dirigé par l’Agence spatiale européenne (ESA), qui l’a décrit comme l’entreprise d’observation de la Terre la plus complexe de l’organisation à ce jour. Certes, le défi technique pour faire fonctionner les instruments comme prévu a été immense. Il a fallu pleinement 20 ans pour passer de l’approbation de la mission au lancement.
Earthcare orbitera autour de la Terre à une altitude d’environ 400 km. Il dispose en fait de quatre instruments au total qui travailleront de concert pour obtenir les informations recherchées par les scientifiques du climat. Le plus simple est un imageur – une caméra qui prendra des photos de la scène qui passe en dessous du vaisseau spatial pour donner un contexte aux mesures effectuées par les trois autres instruments.
Le laser ultraviolet européen d’Earthcare verra les nuages minces en altitude et le sommet des nuages plus bas. Il détectera également les petites particules et gouttelettes (aérosols) dans l’atmosphère qui influencent la formation et le comportement des nuages. Le radar japonais examinera les nuages, pour déterminer la quantité d’eau qu’ils transportent et comment cela se précipite sous forme de pluie, de grêle et de neige. Et un radiomètre détectera combien de l’énergie tombant sur la Terre depuis le soleil est réfléchie ou rayonnée vers l’espace.
L’article souligne que l’équilibre entre la quantité totale de rayonnement sortant et celle entrant du soleil est ce qui drive fondamentalement notre climat, et que si nous changeons cet équilibre, par exemple en augmentant les concentrations de gaz à effet de serre, nous réduisons la quantité d’énergie sortante par rapport à ce qui rentre et nous réchauffons le climat.
En conclusion, la mission Earthcare est une percée technologique majeure qui permettra de mieux comprendre l’impact des nuages sur le climat et d’améliorer les prévisions météorologiques. Son lancement après 20 ans de développement démontre l’engagement et la persévérance des scientifiques et des ingénieurs impliqués dans ce projet révolutionnaire.