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L’Islande souhaite réformer sa politique de taxe touristique pour lutter contre le surtourisme

La gestion du tourisme en Islande: équilibre entre économie et environnement

L’Islande souhaite que les touristes affluent vers ses sources chaudes bouillonnantes, ses caps de glace pittoresques et ses paysages lunaires de lave – mais pas au détriment de ses résidents ou de son environnement naturel.

Le pays nordique, connu pour le feu et la glace, n’est pas seul. De Amsterdam à Venise, des lieux touristiques du monde entier ont mis en place des mesures pour tenter de lutter contre les impacts négatifs de l’hyper-tourisme, tout en conservant ce qui est souvent une source de revenus très importante.

Le Premier ministre islandais Bjarni Benediktsson a déclaré à CNBC via visioconférence : « Nous cherchons toujours à façonner le système de taxation du secteur du tourisme pour l’avenir. Nous aimerions nous orienter davantage vers un système où l’utilisateur paie. Nous aimerions aller vers des droits d’accès aux sites touristiques, afin de contrôler le trafic. Ainsi, nous pourrions avoir une taxe plus élevée en période de forte demande, que nous pourrions contrôler en ajustant les frais en fonction de la journée, du mois ou de la saison. Mais cela est encore en cours d’élaboration ».

Le gouvernement islandais a rétabli sa taxe touristique en début d’année, visant à collecter des fonds pour des programmes de durabilité et atténuer l’impact environnemental du tourisme de masse.

Benediktsson a décrit la réintroduction par son prédécesseur de la taxe touristique comme une « décision importante » pour le pays. Cependant, il affirme que le gouvernement doit aller plus loin pour trouver le bon équilibre.

Le secteur du tourisme en Islande a rebondi après une baisse pendant la pandémie de coronavirus. Le pays, avec une population d’environ 383 000 habitants, prévoit de recevoir 2,3 millions de visiteurs cette année, près de 2,4 millions en 2025 et jusqu’à 2,5 millions en 2026.

Les revenus générés par le tourisme sont de plus en plus importants pour l’économie islandaise, représentant 8,5 % de son produit intérieur brut en 2023, selon Statistics Iceland, dépassant la moyenne de 8,2 % enregistrée pendant la période pré-Covid de 2016 à 2019.

En conclusion, la gestion du tourisme en Islande est un défi complexe qui nécessite un équilibre subtil entre l’économie et l’environnement. Le gouvernement, sous la direction du Premier ministre Bjarni Benediktsson, travaille à mettre en place un système de taxation du tourisme durable, visant à préserver les ressources naturelles de l’île tout en optimisant les retombées économiques du secteur. Il est impératif de trouver des solutions innovantes pour garantir la durabilité à long terme du tourisme en Islande, tout en préservant son environnement unique et fragile.