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Les trois prochains mois de la guerre en Ukraine seront « beaucoup plus brutaux » : la Hongrie

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré que les deux ou trois prochains mois sur les lignes de front de l’Ukraine avant les élections présidentielles américaines seront « beaucoup plus brutaux » qu’ils ne l’ont jamais été.

Lors d’une interview avec les médias du groupe Axel Springer, Orbán a prédit que « l’énergie de la confrontation, le nombre de décès, les vies perdues et les victimes seront bien plus brutaux que lors des sept derniers mois, même si la période précédente était également très brutale ».

Il a mentionné le volume d’armes sur le champ de bataille, les troupes russes « avancant systématiquement » sur les lignes de front, et l’engagement global des deux côtés.

Orbán a déclaré qu’il essayait de changer ce qu’il a décrit comme la « politique de guerre » des États-Unis et la politique de l’Europe, afin que les dirigeants mondiaux puissent converger vers une « politique de paix ». Il a souligné qu’il était nécessaire que la Chine, les États-Unis et l’Europe souhaitent la paix pour faciliter un accord entre l’Ukraine et la Russie.

Il a rencontré le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, et a noté que la perspective de battre la Russie sur le champ de bataille était actuellement « totalement exclue de toute calcul ».

Orbán a également souligné que l’Union européenne ne pouvait pas se permettre de rester à l’écart de la situation actuelle, alors que la Hongrie prendra la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour les six prochains mois.

Sa visite à Moscou la semaine dernière a été vivement critiquée par d’autres dirigeants de l’UE, qui ont déclaré qu’Orbán n’avait pas le mandat d’engager des pourparlers avec la Russie au nom de l’UE.

Son administration a également cherché à restreindre le soutien occidental et de l’OTAN à l’Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle de la Russie en février 2022, bloquant notamment des milliards de fonds pendant des mois.

En conclusion, Orbán a souligné qu’il s’agit du bon moment pour passer d’une politique de guerre à une politique de paix et qu’une collaboration entre les grandes puissances mondiales permettrait aux Ukraine et Russie de trouver une solution pacifique.