Technologie

Les rayons X révèlent un ancêtre insecte âgé de cinq-cents millions d’années

Un insecte préhistorique de 520 millions d’années révèle ses secrets internes

Des chercheurs ont utilisé de puissants rayons X pour scanner un fossile vieux de 520 millions d’années, révélant des détails étonnants de son anatomie interne. Les résultats, publiés dans la revue Nature, révèlent les vaisseaux sanguins microscopiques et le système nerveux de ce minuscule insecte, qui est l’un des premiers ancêtres des insectes modernes, des araignées et des crabes.

Le chercheur principal, le Dr Martin Smith, décrit ce fossile comme un rêve, car il a été préservé à un stade larvaire, lorsque son corps était encore en développement. Cette découverte permet de mieux comprendre comment les formes corporelles adultes se sont formées, à la fois par l’évolution et par le développement. La chance de trouver une larve fossilisée étant quasiment nulle en raison de leur petite taille et de leur fragilité, cette découverte est donc un véritable trésor paléontologique.

Ce fossile a été découvert dans un tas de « gravier préhistorique » lors d’une étude des dépôts rocheux vieux de plusieurs centaines de millions d’années dans le nord de la Chine. Après des années de travail minutieux, les chercheurs ont pu révéler la structure interne du fossile en le scannant avec des rayons X intenses à l’installation Diamond Light Source d’Oxford. Les images en trois dimensions générées ont révélé des régions cérébrales miniatures, des glandes digestives, un système circulatoire primitif et même des traces des nerfs alimentant les simples pattes et yeux de la larve.

Le cerveau de cette larve, segmenté en plusieurs parties, a révélé l’origine des têtes segmentées des insectes modernes, des araignées et des crabes, qui ont évolué pour développer différents appendices tels que les antennes, les pièces buccales et les yeux. Les chercheurs expliquent que la fossilisation naturelle presque parfaite de ce spécimen peut être due à des concentrations élevées de phosphore dans l’océan où la larve a vécu et est morte, les tissus devenant essentiellement cristallisés par ce phosphore.

Cette découverte est une avancée majeure dans notre compréhension de l’évolution des insectes et offre un aperçu fascinant de la vie d’un minuscule insecte il y a des millions d’années. Elle souligne également l’importance de préserver et d’étudier les fossiles pour mieux comprendre l’histoire de notre planète et de ses habitants anciens.