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Les fabricants de bonbons confrontés à des prix élevés du cacao, font preuve de créativité

La crise mondiale de l’agriculture touche un composant crucial de l’industrie alimentaire : le cacao. En effet, les prix du cacao ont plus que triplé au cours de l’année écoulée, ce qui pose un sérieux problème aux fabricants de bonbons et autres entreprises alimentaires qui utilisent cet ingrédient pour produire du chocolat. Alors que le prix du cacao avoisinait les 2500 dollars par tonne métrique ces dernières années, des rapports faisant état d’une récolte plus faible que prévu ont suscité des inquiétudes quant à l’approvisionnement, déclenchant une hausse du prix de la matière première au cours des derniers mois. En avril, le prix du cacao a atteint un record de plus de 11 000 dollars par tonne métrique. Bien que la hausse des prix se soit légèrement atténuée depuis, la récolte reste vendue bien au-dessus des prix habituellement pratiqués par les entreprises alimentaires.

Les plus grandes entreprises de confiserie telles que Hershey, Mars (fabricant des M&M), Ferrero (propriétaire de Kinder) et Mondelez (propriétaire de Cadbury) sont probablement protégées contre les coûts plus élevés du cacao grâce à des contrats à long terme qui fixent les prix des matières premières clés pour les protéger contre de tels événements. Cela leur laisse un certain délai pour faire face à la situation. Cependant, à partir de 2025, ils devront probablement payer beaucoup plus cher leur cacao.

La crise actuelle du cacao est attribuée à des maladies des cultures en Afrique de l’Ouest, principale région productrice de cacao au monde, et à des prix plus bas payés aux agriculteurs au point de vente, ce qui les pousse à cultiver des cultures plus lucratives telles que le caoutchouc. Selon un rapport de Rabobank de mai, la récolte de cacao de cette saison devrait connaître le plus grand déficit depuis au moins six décennies. La situation est si grave que le Ghana, deuxième plus grand producteur de cacao, cherche à reporter une livraison de jusqu’à 350 000 tonnes de fèves à la saison prochaine, ce qui fait de nouveau monter les prix.

Alors que les entreprises alimentaires cherchent des moyens de s’adapter à cette crise du cacao, des idées créatives commencent à émerger. Certaines entreprises envisagent de réduire le nombre de pépites de chocolat dans leurs produits, voire de trouver des substituts au cacao. Des solutions innovantes telles que la création de nouveaux produits ou l’exploration de snacks salés pour diversifier leur portefeuille sont également envisagées.

Malgré les défis posés par la crise actuelle du cacao, les entreprises alimentaires cherchent à trouver des solutions à long terme pour atténuer l’impact de la hausse des prix. La recherche de substituts au cacao et la diversification du portefeuille de produits pourraient être des stratégies clés pour faire face à cette crise sans précédent.