Les démocrates sont confrontés à une difficile carte du Sénat en 2024 alors qu’ils visent à protéger leur majorité
En 2022, lors des élections de mi-mandat, les démocrates ont réussi à conserver leur majorité au Sénat, ce qui a surpris les attentes politiques. Chaque titulaire a été réélu et l’ancien lieutenant-gouverneur de Pennsylvanie, John Fetterman, a remporté le siège ouvert laissé vacant par le sénateur républicain Pat Toomey.
Cette victoire a permis aux démocrates de passer d’une répartition précédente de 50-50 au Sénat à une majorité de 51-49, dirigée par le chef de la majorité Chuck Schumer de New York. Malgré le passage de la sénatrice Kyrsten Sinema du Parti démocrate à une inscription en tant qu’indépendante fin 2022, elle conserve toujours ses postes au sein des comités de son ancien parti.
Cependant, la classe de sénateurs élus et réélus en 2018 devra faire face à une carte électorale difficile en 2024, avec une grande partie de la performance du parti susceptibles d’être liée au président Joe Biden, qui brigue un second mandat.
L’ancien président Donald Trump, qui sera de nouveau le candidat à la présidentielle du parti républicain cette année, reste impopulaire auprès des modérés et des électeurs de banlieue qui décident souvent des élections sénatoriales serrées.
Un événement majeur qui renforce le Parti républicain : le sénateur Joe Manchin de Virginie-Occidentale a annoncé en novembre 2023 qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat en 2024, ce qui constitue un coup majeur pour les démocrates.
En 2024, 34 sièges seront à pourvoir, dont 20 actuellement détenus par les démocrates, 11 par les républicains et trois par des indépendants. Certains États clés sur lesquels les deux partis devraient se concentrer sont l’Arizona, le Maryland, le Michigan, le Montana, le Nevada, l’Ohio, la Pennsylvanie, le Texas et le Wisconsin.
Dans ces États, des candidats importants des deux camps sont en lice pour des élections qui pourraient être décisives pour la majorité au Sénat. Les électeurs devront se mobiliser pour choisir leurs représentants et confirmer ou changer l’équilibre politique actuel.