Politique

Le projet de loi sur l’aide à mourir comporte des garanties strictes, déclare la députée Kim Leadbeater

Le débat sur l’euthanasie assistée refait surface au Royaume-Uni avec une proposition de loi qui permettrait aux adultes en phase terminale, s’attendant à mourir dans les six prochains mois, de demander de l’aide pour mettre fin à leur propre vie en Angleterre et au Pays de Galles. Cette proposition, qui implique la consultation de deux médecins indépendants pour garantir l’éligibilité et la décision volontaire de la personne, ainsi que l’approbation d’un juge de la Haute Cour, suscite des inquiétudes et des appuis.

D’une part, Kim Leadbeater, députée travailliste et porteuse de ce projet de loi, affirme que les garde-fous mis en place sont les plus stricts au monde pour éviter tout abus. Elle souligne également que la législation actuelle au Royaume-Uni est obsolète et mène à des décès douloureux et désespérés pour de nombreuses personnes. Pour elle, voter contre ce projet reviendrait à accepter un statu quo inacceptable.

D’autre part, des opposants à l’euthanasie assistée craignent que des personnes vulnérables ne se sentent poussées à mettre fin à leurs jours par peur de devenir un fardeau pour leurs proches. Certains estiment également que l’accent devrait être mis sur l’amélioration des soins palliatifs plutôt que sur la légalisation de l’euthanasie assistée.

Malgré ces controverses, la proposition de loi passera par différentes étapes de débat et de vote au Parlement, avec la possibilité pour les députés de l’amender. Si elle devait être adoptée, il est prévu une période de mise en œuvre, laissant du temps pour former les professionnels de la santé et mettre en place les garde-fous nécessaires.

En fin de compte, cette proposition de loi soulève des questions éthiques et morales profondes sur le droit de chacun à décider de sa propre fin de vie, ainsi que sur la responsabilité de la société à accompagner les personnes en fin de vie de manière digne et respectueuse.