Le président de HS2 indique que la construction du refuge pour la sécurité des chauves-souris coûtera 100 millions de livres.
Un projet ferroviaire au Royaume-Uni provoque un débat controversé sur la protection des chauves-souris
Le président actuel de HS2 Ltd a révélé que la construction d’une barrière spéciale pour protéger des chauves-souris rares coûterait 100 millions de livres. Sir Jon Thompson a expliqué lors d’une conférence de l’industrie ferroviaire que cette structure de protection des chauves-souris était nécessaire pour apaiser Natural England, l’organisme chargé de la protection de la nature au Royaume-Uni. En effet, les chauves-souris sont des espèces protégées légalement dans le pays.
Cette barrière d’un kilomètre de long couvrira les voies ferrées le long de Sheephouse Wood près de Calvert, dans le Buckinghamshire, afin d’éviter que les chauves-souris ne soient perturbées par les trains à grande vitesse. Cependant, Sir Jon a souligné qu’il n’y avait pas de preuves que les trains à grande vitesse perturbent les chauves-souris.
Malgré le coût élevé de la construction de cette barrière, d’autres options plus coûteuses telles qu’un tunnel foré ou le déroutement de la voie ferrée ont été envisagées. Après avoir obtenu l’approbation de Natural England pour la conception, HS2 Ltd a dû dépenser « des centaines de milliers de livres » en avocats et en spécialistes de l’environnement en raison du refus du conseil local de valider les travaux.
Le conseil du Buckinghamshire s’oppose à HS2 et a critiqué le projet pour les dommages prétendument inutiles causés à Sheephouse Wood. Malgré les objections du conseil, HS2 Ltd a affirmé que la barrière était nécessaire pour protéger les chauves-souris.
Sir Jon a soulevé cette controverse pour illustrer les défis auxquels le Royaume-Uni est confronté lors de la réalisation de projets d’infrastructures majeurs. Il a souligné que HS2 Ltd avait dû obtenir 8 276 autorisations d’autres organismes publics pour construire la première phase du chemin de fer entre Londres et Birmingham.
En fin de compte, cette affaire met en lumière le délicat équilibre entre le développement des infrastructures et la protection de l’environnement. Les autorités doivent prendre en compte ces aspects lors de la planification et de la construction de projets majeurs pour assurer une cohabitation harmonieuse entre le progrès et la nature.