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Le nouveau patron de Starbucks critiqué pour son trajet de 1 000 milles

Le nouveau patron récemment annoncé de Starbucks, Brian Niccol, a été critiqué après avoir été révélé qu’il se rendrait les presque 1 000 miles (1 600 km) de sa maison familiale à Newport Beach, en Californie au siège de l’entreprise à Seattle en jet privé. Les critiques sur les réseaux sociaux ont souligné ce qu’ils voient comme une disparité entre la position publique de l’entreprise sur les questions environnementales et les modes de vie de ses cadres supérieurs.

M. Niccol devrait prendre ses fonctions à la tête de la plus grande chaîne de cafés au monde le 9 septembre. Starbucks n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de la part de BBC News.

« Vous ne serez pas obligé de déménager au siège de l’entreprise… Vous acceptez de faire la navette de votre domicile au siège de l’entreprise… tel que requis pour remplir vos fonctions et responsabilités », stipule l’offre d’emploi de M. Niccol. Le document indique qu’il aura le droit d’utiliser l’avion de l’entreprise pour les déplacements liés aux affaires et pour les déplacements entre sa ville de résidence et le siège de l’entreprise. Starbucks a également déclaré qu’il mettrait en place un petit bureau distant à Newport Beach pour que M. Niccol l’utilise lorsqu’il travaille depuis la Californie.

Ces modalités de travail ont déclenché une réaction violente sur les réseaux sociaux. Starbucks a une politique de travail hybride qui signifie que les employés doivent être au bureau au moins trois jours par semaine.

Certains se concentrent sur le salaire que M. Niccol devrait toucher dans son nouveau poste. Selon les termes de son offre, le salaire de base annuel de M. Niccol sera de 1,6 million de dollars. En plus de cela, il pourrait recevoir une prime liée aux performances allant jusqu’à 7,2 millions de dollars et jusqu’à 23 millions de dollars par an d’actions Starbucks.

Un rapport publié par les Nations Unies en 2021 a montré que le 1 % le plus riche de la population mondiale produisait deux fois plus d’émissions de carbone que les 50 % les plus pauvres.

Starbucks a annoncé ce mois-ci que M. Niccol remplacerait Laxman Narasimhan en tant que son directeur général. Cette annonce intervient alors que la chaîne de cafés cherche à stimuler ses ventes en déclin. M. Niccol avait dirigé la chaîne de restauration rapide mexicaine Chipotle depuis 2018, l’aidant à se remettre d’une crise après des éclosions d’intoxications alimentaires. Au cours de son mandat, les ventes de l’entreprise ont doublé et ses actions ont progressé de moins de 7 dollars chacune à plus de 50 dollars. Chipotle a également ouvert près de 1 000 nouveaux magasins et de nouvelles technologies ont été introduites pour automatiser la préparation des aliments. Récemment, elle a été considérée comme un point lumineux dans l’industrie de la restauration, où de nombreuses entreprises ont signalé que les clients réduisent leurs dépenses.

En conclusion, l’écart entre le discours sur la durabilité et les actions des dirigeants de grandes entreprises comme Starbucks met en lumière le besoin de prise de conscience et d’action pour réduire les émissions de carbone et promouvoir des modes de vie plus durables. Les réactions sur les réseaux sociaux soulignent l’importance pour les entreprises de suivre leurs propres principes et de travailler à réduire leur empreinte environnementale pour un avenir plus viable pour tous.