Divertissement

Le festival Hay suspend le parrainage de Baillie Gifford après la controverse

Le Festival de Hay a suspendu son accord de parrainage avec la société d’investissement Baillie Gifford, suite à la controverse sur les liens de cette dernière avec Israël et les entreprises pétrolières. Cette décision fait suite à la protestation d’artistes tels que Charlotte Church et Nish Kumar, qui ont annulé leur participation au prestigieux festival. Church fait partie des célébrités qui ont appelé à un cessez-le-feu après que Israël a lancé une campagne militaire pour détruire le Hamas en réponse à l’attaque transfrontalière du groupe sur le sud d’Israël l’année dernière.

La directrice générale du festival, Julie Finch, a déclaré que la décision a été prise « à la lumière des revendications soulevées par les militants et de la pression intense exercée sur les artistes pour se retirer ». Elle a également ajouté que la préservation de la liberté des scènes et des espaces du festival pour le débat et la discussion ouverts est leur priorité.

D’autres intervenants qui s’étaient retirés comprennent la députée travailliste Dawn Butler, la baronne travailliste Shami Chakrabarti et l’auteur économique Grace Blakeley, tandis que d’autres comme George Monbiot ont choisi de participer au festival malgré la controverse.

Fossil Free Books, lancé par des professionnels de l’industrie littéraire, a affirmé que Baillie Gifford investit dans des entreprises « liées à l’armée israélienne » et aux colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, ainsi que dans plusieurs grandes entreprises pétrolières. Baillie Gifford a répondu en affirmant que le chiffre de 2 % de ses investissements dans des entreprises liées aux combustibles fossiles n’est pas une part significative et que la société est un soutien de longue date de la littérature et des arts.

En définitive, cette affaire met en lumière les dilemmes éthiques auxquels sont confrontées les organisations culturelles et les artistes lorsqu’il s’agit de partenariats et de financement. Il souligne également la pression croissante exercée sur les acteurs de la scène artistique pour être transparents et responsables dans leurs engagements financiers.