Politique

Le DOJ poursuit RealPage pour logiciel présumé de collusion sur les prix des loyers des propriétaires

Le Département de la Justice américain et huit états accusent la société RealPage d’une collusion présumée pour nuire à la concurrence entre les propriétaires fonciers. Selon le ministère de la Justice, RealPage permet aux propriétaires de manipuler le marché de la location au détriment des locataires en fixant des prix artificiellement élevés. Cette démarche anti-compétitive enrichirait la société et ses partenaires au détriment des locataires et des entreprises honnêtes.

Cette action en justice constitue la première fois que le gouvernement accuse une entreprise de manipuler les règles de la concurrence en utilisant des algorithmes mathématiques. Le procureur général Merrick Garland a souligné que les lois antitrust ne doivent pas être ignorées face à de nouvelles tactiques illégales, et que les Américains ne devraient pas avoir à subir des hausses de loyer injustifiées à cause de pratiques déloyales.

Le litige est porté devant le tribunal fédéral en Caroline du Nord, avec le soutien des procureurs généraux de plusieurs états. RealPage, propriété du fonds d’investissement Thoma Bravo, a répondu en affirmant que ses logiciels de gestion des revenus sont conformes à la loi et qu’ils coopéreront avec le Département de la Justice pour le prouver.

Cette lawsuit intervient dans un contexte politique marqué par des prix de l’immobilier élevés, ce qui en fait un enjeu majeur dans le cycle électoral américain. La candidate démocrate Kamala Harris a récemment dévoilé un plan économique visant à réduire les coûts de location en luttant contre les pratiques illégales des entreprises de gestion immobilière.

En conclusion, cette affaire met en lumière l’importance de faire respecter les lois antitrust pour protéger les consommateurs et assurer une concurrence équitable sur le marché de la location. Les autorités américaines suivront de près ce litige pour garantir que les pratiques commerciales abusives soient sanctionnées et que les consommateurs ne soient pas lésés.