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Le cerveau de la mouche éclaire le processus de pensée humaine

Les scientifiques ont réalisé une avancée majeure dans la compréhension du cerveau d’une mouche, en identifiant pour la première fois la position, la forme et les connexions de chacune des 130 000 cellules et des 50 millions de connexions qui le composent. Cette analyse détaillée du cerveau d’un animal adulte est la plus approfondie jamais réalisée. Cette avancée a été saluée par des spécialistes du cerveau comme un énorme progrès dans notre compréhension de nos propres cerveaux. En étudiant le cerveau d’un insecte doté d’un million de fois moins de neurones que les êtres humains, les chercheurs espèrent éclairer le mécanisme de la pensée.

En s’appuyant sur ces nouvelles découvertes, les chercheurs espèrent mieux comprendre le fonctionnement d’un cerveau sain pour, à terme, étudier les dysfonctionnements cérébraux. Cette cartographie du cerveau de la mouche, également connue sous le nom de connectome, sera donc un outil précieux pour les neuroscientifiques. Alors que l’homme possède un nombre de neurones bien plus élevé que la mouche, cette étude ouvre la voie à une compréhension plus approfondie de notre propre cerveau.

Cette cartographie du cerveau de la mouche a été réalisée en tranchant le cerveau de l’insecte en 7 000 tranches très fines, en photographiant chacune de ces tranches puis en les assemblant numériquement. Les chercheurs ont ensuite utilisé l’intelligence artificielle pour extraire les formes et les connexions de l’ensemble des neurones. Malgré les millions d’erreurs détectées par l’IA, cette étape a été un véritable exploit technique.

La cartographie du cerveau de la mouche est désormais disponible pour tous les scientifiques souhaitant l’utiliser pour leurs recherches. Les chercheurs estiment que cette nouvelle carte ouvrira la voie à une multitude de découvertes dans le domaine de la neuroscience. Bien que la tâche de cartographier le cerveau humain soit beaucoup plus complexe en raison de sa taille, les chercheurs sont optimistes quant à la possibilité de réaliser un connectome humain complet dans les 30 prochaines années. Cette étude a été menée par une collaboration internationale de scientifiques, appelée le Consortium FlyWire.