L’Association Internationale des Dockers suspend la grève des ports jusqu’à janvier

Le syndicat représentant des dizaines de milliers de dockers à travers les États-Unis a accepté de suspendre sa grève alors que les négociations se poursuivent.

Les membres de l’International Longshoremen’s Association (ILA) ont cessé le travail mardi dans 14 grands ports le long des côtes est et du golfe, interrompant le trafic de conteneurs du Maine au Texas.

Le syndicat indique avoir conclu un accord préliminaire sur les salaires et reprendra le travail le vendredi jusqu’au 15 janvier, date à laquelle ils retourneront à la table des négociations pour discuter « de tous les autres problèmes en suspens ».

Cette action a marqué le premier arrêt de ce type depuis près de 50 ans et menaçait de semer le chaos en pleine saison des achats de vacances et à l’approche de l’élection présidentielle.

Les ports affectés comprenaient certains des plus fréquentés du pays, notamment à New York, en Géorgie et au Texas. Ils traitent, selon les experts, plus d’un tiers des importations et exportations américaines.

Les entreprises se préparaient à la possibilité d’un arrêt prolongé, qui aurait pu perturber le commerce mondial et l’économie américaine. De nombreux consommateurs avaient peur et faisaient des stocks de certains produits, comme le lait maternisé et le papier toilette.

Le président américain Joe Biden a salué l’accord préliminaire dans un communiqué jeudi soir, déclarant qu’il « représente un progrès essentiel vers un contrat solide ».

« Je félicite les dockers de l’ILA, qui méritent un contrat solide après avoir tant sacrifié pour maintenir nos ports ouverts pendant la pandémie », a déclaré Biden. « Et je salue les opérateurs portuaires et les transporteurs membres de l’US Maritime Alliance pour avoir travaillé dur et mis une offre solide sur la table. »

Biden a souligné la nécessité pour les ports d’être ouverts pour « assurer la disponibilité des fournitures critiques » pour ceux touchés par l’ouragan Helene, qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des États-Unis.

Sous le contrat de 2018 qui a expiré lundi, les dockers gagnaient un salaire horaire de base de 20 à 39 dollars, ainsi que d’autres avantages, dont des royalties liées au trafic de conteneurs.

Harold Daggett, chef de l’ILA, a demandé aux entreprises d’accepter d’augmenter le salaire horaire de 5 dollars pour chaque année du contrat. Le syndicat, qui compte environ 47 000 membres actifs selon les déclarations fédérales, demande également des protections contre l’automatisation.