Politique

La Cour suprême de l’ONU déclare que l’occupation israélienne des territoires palestiniens est illégale

Les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) ont rendu une décision sur les mesures d’urgence à prendre contre Israël suite aux accusations de l’Afrique du Sud selon lesquelles l’opération militaire israélienne à Gaza constitue un génocide dirigé par l’État. Cette décision, prise à La Haye, aux Pays-Bas, le 26 janvier 2024, a suscité des réactions vives et divisées.

Dans cette affaire, la CIJ a statué que l’occupation par Israël des territoires palestiniens et des colonies est illégale et doit être retirée dès que possible, marquant ainsi sa position la plus forte à ce jour sur le conflit israélo-palestinien. Cette décision, bien qu’elle ne soit pas contraignante, porte un poids sous le droit international et pourrait affaiblir le soutien à Israël.

Selon le président Nawaf Salam, les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ainsi que le régime qui leur est associé, contreviennent au droit international. La CIJ a également stipulé que les obligations d’Israël incluent le paiement de dommages et intérêts ainsi que l’évacuation de tous les colons des colonies existantes.

En réaction, le ministère des Affaires étrangères d’Israël a rejeté l’avis comme étant « fondamentalement erroné » et unilatéral, réaffirmant la position du pays selon laquelle un règlement politique dans la région ne peut être obtenu que par des négociations. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également souligné que « la nation juive ne peut être une occupante sur sa propre terre ».

Cette décision a également suscité l’indignation parmi les colons de Cisjordanie ainsi que parmi des personnalités politiques comme le ministre des Finances Bezalel Smotrich, proche du mouvement des colons et lui-même résident d’une colonie en Cisjordanie. Ces réactions soulignent la division profonde qui caractérise le débat sur le statut des territoires occupés.

En affirmant que l’occupation illégale d’Israël doit être refusée par les membres du Conseil de sécurité des Nations unies, de l’Assemblée générale et de tous les États, la CIJ a soulevé des questions clés sur le rôle de la communauté internationale dans ce conflit. Les appels à ne pas « apporter d’aide ou de soutien » à Israël dans maintien de sa présence dans les territoires occupés soulèvent des défis diplomatiques importants.

En définitive, cette décision de la CIJ soulève des questions cruciales sur la légalité de l’occupation israélienne des territoires palestiniens et ouvre la voie à de nouvelles discussions sur la résolution du conflit israélo-palestinien. En dépit des réactions passionnées et divergentes, il est essentiel que les acteurs internationaux s’efforcent de trouver une solution juste et équitable pour toutes les parties impliquées.