Politique

La cour d’appel accélère l’affaire CFTC contre Kalshi

Un tribunal d’appel fédéral a accéléré l’affaire de la Commission de négociation des contrats à terme sur marchandises (CFTC) contestant le droit de la bourse d’événements Kalshi d’offrir des contrats politiques américains. Cette procédure d’appel accélérée survient alors que Kalshi et une autre plateforme, Interactive Brokers, proposent une gamme de contrats politiques, y compris des paris sur les résultats de l’élection présidentielle américaine, des courses au Sénat américain et le contrôle de chaque chambre du Congrès.

Kalshi a fait la promotion de ses contrats d’élection présidentielle sur des panneaux électroniques à Times Square, à New York, ce week-end. Le calendrier d’appel rapide prévoit que la CFTC dépose son mémoire juridique d’ici mercredi et que Kalshi réponde avec son mémoire d’ici le 15 novembre, soit 10 jours après le jour de l’élection. La CFTC aura ensuite jusqu’au 6 décembre pour déposer une réponse au mémoire de Kalshi.

Le tribunal d’appel des États-Unis pour le circuit de Washington a ordonné au greffier de fixer des débats oraux à la « première date appropriée » après le dépôt de cette réponse.

En règle générale, il faut des mois dans les cours d’appel fédérales pour que les mémoires et les débats oraux aient lieu. La CFTC avait demandé des débats oraux le 2 décembre.

Un porte-parole de la commission a refusé de commenter le calendrier. Dans une requête datée du 2 octobre, la CFTC a soutenu qu’une résolution rapide de son appel est dans l’intérêt public.

La CFTC a déclaré à la cour d’appel que les contrats d’élection « sont susceptibles de manipulation sur le marché » et représentent également un risque pour l’intégrité des élections ou la perception que le public a de l’intégrité des élections. Le PDG de Kalshi, Tarek Mansour, a déclaré dans un communiqué que sa société est « confiante » que la loi autorise les contrats d’élection.

Kalshi a repris l’offre de ses contrats sur le contrôle du Congrès après que le tribunal d’appel ait levé l’injonction temporaire. En date de lundi, Kalshi avait enregistré plus de 7 millions de dollars de contrats sur le résultat de l’élection présidentielle.

L’entreprise Interactive Brokers a également commencé à proposer des contrats politiques à ses clients à partir du 3 octobre. Selon la plateforme, plus d’un million de ces contrats ont été échangés. « Nous avons constaté une forte demande de contrats axés sur l’élection sur notre plateforme en très peu de temps », a déclaré Thomas Peterffy, fondateur d’Interactive Brokers, dans un communiqué. « Cet intérêt souligne la pertinence croissante des marchés de prédiction politique ».

En conclusion, la bataille juridique en cours entre la CFTC et Kalshi sur les contrats politiques américains continue de susciter l’intérêt des acteurs du marché et d’attirer l’attention sur les questions d’intégrité électorale et de manipulation du marché. L’issue de cette affaire aura des répercussions significatives sur le secteur des marchés prédictifs politiques aux États-Unis.