Fin des pairs héréditaires se rapproche d’un pas
Au fil des siècles, la Chambre des Lords a traversé de nombreux événements qui auraient pu mener à son extinction. Abolie en 1649 après l’exécution du roi Charles Ier, elle a été considérée comme « inutile et dangereuse pour le peuple d’Angleterre ». Malgré cela, elle a été ressuscitée 11 ans plus tard et est restée largement intacte jusqu’à nos jours, ce qui a irrité les gouvernements réformistes passés et présents.
Cependant, après la victoire électorale du Labour, un nouvel élan en faveur du changement se fait sentir. Un projet de loi visant à supprimer les pairs héréditaires de la Chambre des Lords a été adopté pour passer à l’étape suivante. Labour avait promis dans son manifeste électoral de supprimer les 92 sièges réservés aux pairs héréditaires qui ont hérité de leurs titres de famille.
Cette réforme fait partie des changements qui ont commencé sous le précédent gouvernement travailliste, qui avait retiré la majorité des pairs héréditaires de la chambre en 1999, ne laissant que 92 membres dans le cadre d’un compromis avec les conservateurs. Le gouvernement travailliste qualifie ce projet de loi de « plus grande réforme constitutionnelle du Parlement britannique depuis un quart de siècle ».
La question de l’abolition complète de la Chambre des Lords a également été soulevée par certains députés, notamment par le SNP. Certains conservateurs estiment que le Labour devrait aller plus loin dans ses réformes, tandis que d’autres jugent que les traditions et les conventions de la Chambre des Lords ont fait leurs preuves.
Malgré les débats passionnés, le projet de loi a été approuvé par les députés, marquant ainsi un pas de plus vers son adoption. Il reste cependant à voir comment la résistance se manifestera lorsque le projet de loi sera examiné par la Chambre des Lords, où les pairs héréditaires pourraient ne pas accepter leur disgrâce sans combattre.
En fin de compte, cette nouvelle réforme de la Chambre des Lords pourrait bien achever ce que le gouvernement de Tony Blair avait commencé il y a 25 ans. Le débat sur l’avenir de cette institution continue donc de faire rage, entre tradition et modernisation.