Entreprise

Adam Neumann renonce à revenir chez WeWork

L’ancien patron de WeWork, Adam Neumann, a déclaré qu’il tournait la page après avoir tenté d’acheter l’entreprise en faillite spécialisée dans les espaces de travail partagés. M. Neumann avait révélé son intérêt pour l’achat de la firme plus tôt cette année, offrant apparemment environ 500 millions de dollars. À l’époque, il avait accusé la société de résister à l’idée malgré ses problèmes financiers.

WeWork a récemment soumis un plan pour sortir de la faillite, qui, selon elle, aiderait à réduire son fardeau locatif de plusieurs milliards de dollars. Dans une déclaration publiée mardi, M. Neumann, qui dirige maintenant une nouvelle entreprise immobilière appelée Flow, a critiqué les plans de son ancienne entreprise. « Pendant plusieurs mois, nous avons essayé de travailler de manière constructive avec WeWork pour créer une stratégie qui lui permettrait de prospérer », a-t-il déclaré dans un communiqué, qui a d’abord été rapporté par le New York Times. « Au lieu de cela, la société semble sortir de la faillite avec un plan qui semble irréaliste et peu susceptible de réussir. »

WeWork a refusé de commenter. M. Neumann s’est fait connaître en menant WeWork dans une expansion mondiale effrénée, promettant de révolutionner le secteur de l’immobilier de bureau. Mais la croissance s’est révélée trop coûteuse à soutenir, laissant la société avec des pertes de plusieurs milliards de dollars. M. Neumann a été évincé en 2019, après que sa tentative de cotation en bourse a révélé des failles dans son modèle économique et attiré l’attention sur son leadership. Sa chute a ensuite été racontée dans la série télévisée WeCrashed d’Apple.

M. Neumann, dont le départ de WeWork a été accompagné d’un important paiement, s’est rapidement remis en selle, remportant le soutien de la célèbre firme de capital-risque de la Silicon Valley, Andreessen Horowitz, pour sa nouvelle entreprise. Mais WeWork, autrefois valorisée à près de 50 milliards de dollars et saluée comme l’avenir du bureau, continuait de rencontrer des difficultés, notamment après que la pandémie ait fermé les bureaux et donné naissance au travail à distance, souvent à domicile. Elle a déposé son bilan en novembre dernier, cherchant une protection judiciaire pour réduire son fardeau locatif.

En fin de compte, malgré les tentatives de M. Neumann de relancer et de sauver WeWork, l’entreprise semble se diriger vers un avenir incertain avec des défis importants à relever pour retrouver sa position de leader sur le marché des espaces de travail partagés.