Je ne serai pas intimidé
Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, se prépare à prendre pour cible les alliés républicains de Donald Trump à la Chambre des représentants, où il les accusera de propager de fausses narrations qui mettent en danger les forces de l’ordre et sapent l’intégrité du ministère de la Justice.
Dans son témoignage devant la Commission judiciaire de la Chambre, Garland affirme qu’il ne sera pas intimidé et que le ministère de la Justice continuera à faire son travail sans influence politique. Il ne reculera pas devant la défense de la démocratie.
Cette rencontre marquera la première fois que Garland comparaîtra devant le Congrès depuis que Trump a été reconnu coupable de falsification de documents à New York pour dissimuler un paiement destiné à faire taire une actrice porno avant l’élection de 2016. Trump fait toujours face à trois autres affaires criminelles en cours, dont deux intentées par le procureur spécial Jack Smith pour ses tentatives de renverser les résultats de l’élection de 2020 et sa mauvaise gestion de documents classifiés, ainsi qu’une affaire d’état en Géorgie liée à ses actions en 2020.
Les républicains affirment que ces quatre affaires sont politiquement motivées et qu’elles représentent un effort du rival de Trump, le président Joe Biden, pour interférer dans l’élection de 2024. Ils ont menacé de retirer le financement des deux enquêtes de Smith sur l’ancien président républicain.
Garland réfutera les demandes des républicains pour les enregistrements audio de l’entretien de Biden avec un deuxième procureur spécial qui a enquêté sur la rétention par Biden de dossiers classifiés. Il affirmera que cette demande ne sert à aucun objectif légitime et représente la dernière d’une série d’attaques infondées contre le ministère de la Justice.
Durant son témoignage, Garland défendra également les forces de l’ordre contre les attaques infondées, après que Trump ait affirmé à tort que le FBI était « autorisé à me tirer dessus » lors de l’exécution d’un mandat de perquisition à sa résidence en Floride dans le cadre de l’enquête sur les documents classifiés.
Sans nommer Trump, Garland déplorera les « faussetés infondées et extrêmement dangereuses » qui sont propagées sur les opérations de maintien de l’ordre du FBI, ainsi que les « menaces de violence odieuses dirigées contre les fonctionnaires publics de carrière du ministère de la Justice ».
Ces attaques répétées contre le ministère de la Justice sont sans précédent et infondées, affirmera-t-il. Elles n’ont pas influencé, et ne influenceront pas, nos prises de décision.
En conclusion, Garland réaffirmera la détermination du ministère de la Justice à rester impartial et à défendre l’État de droit, malgré les pressions politiques et les tentatives de délégitimation.