Boeing met en chômage technique des dizaines de milliers de travailleurs après la grève
Boeing suspend les emplois de dizaines de milliers de travailleurs aux États-Unis en réponse à une grève qui a entraîné l’arrêt de la production de certains de ses avions. L’entreprise a annoncé que les cadres, les managers et le personnel basé aux États-Unis seraient invités à prendre une semaine de chômage toutes les quatre semaines tant que le conflit durera. Plus de 30 000 ouvriers d’usine dans le nord-ouest des États-Unis ont cessé le travail vendredi dernier en raison de problèmes de salaire et de régimes de retraite.
La grève menace de coûter des milliards de dollars à Boeing, aggravant la crise d’une entreprise déjà confrontée à des défis majeurs. Ses impacts se font déjà sentir dans l’industrie et l’économie américaine plus largement, car l’entreprise demande aux fournisseurs de suspendre les expéditions de la plupart des pièces et prend d’autres mesures pour économiser de l’argent. Le PDG Kelly Ortberg, qui a pris ses fonctions le mois dernier, a déclaré que les cadres tentaient de parvenir à un nouvel accord « dès que possible ».
Sur la ligne de piquetage devant une usine à Auburn, Washington, Brian Bryant, le président international du syndicat International Association of Machinists and Aerospace Workers, a qualifié les actions de Boeing de « faux-semblants » destinées à détourner l’attention du véritable problème. Les travailleurs sont toujours en colère pour des salaires qui n’ont pas suivi le coût de la vie et la perte d’avantages, comme les pensions, lors de négociations précédentes.
Boeing emploie environ 150 000 personnes aux États-Unis et était déjà sous pression avant le début de la grève, après qu’une pièce d’un nouvel avion de passagers 737 Max se soit détachée en vol en janvier. L’incident a relancé les critiques sur le processus de fabrication et la sécurité de l’entreprise et l’a contrainte à ralentir sa production d’avions.
De nombreux grévistes ont exprimé leur mécontentement concernant la perte de leurs primes et pensions, ainsi que l’inflation et l’augmentation du coût de la vie, en rejoignant la ligne de piquetage. Les raisons de leur mobilisation sont centrées sur des préoccupations économiques et la sécurité de leur avenir professionnel.