La FIFA s’associe à l’OMS pour lancer une campagne visant à sensibiliser le monde du football aux commotions cérébrales
La FIFA et l’OMS s’unissent pour sensibiliser à la gravité des commotions cérébrales
La FIFA s’est associée à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour lancer une campagne visant à sensibiliser l’industrie du football aux risques de blessures par commotion cérébrale.
Selon le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, « la commotion cérébrale est un problème de santé publique préoccupant à tous les niveaux du football, et de nombreux autres sports, nécessitant des niveaux plus élevés de sensibilisation et d’action ».
Dix ans après le cas alarmant lors de la finale de la Coupe du Monde 2014 où le joueur allemand Christoph Kramer a été blessé, la FIFA envoie un kit d’outils à chacune de ses 211 fédérations nationales pour aider à enseigner à tous les niveaux du football que les symptômes d’une blessure à la tête peuvent mettre jusqu’à 72 heures à apparaître.
Kramer a continué à jouer en finale contre l’Argentine pendant 14 minutes après avoir été blessé malgré un évident état de détresse. L’arbitre du match, Nicola Rizzoli, a ensuite déclaré qu’il avait averti les joueurs allemands après que Kramer lui a demandé s’il jouait en finale.
Lors de la Coupe du Monde 2022, le gardien de but iranien Ali Beiranvand a été traité pendant plusieurs minutes sur le terrain après avoir heurté la tête d’un coéquipier, puis a continué à jouer contre l’Angleterre avant d’être finalement remplacé.
La FIFA préconise de laisser les équipes effectuer une substitution supplémentaire pour retirer immédiatement un joueur suspecté de commotion cérébrale. Cela permet au personnel médical de l’équipe d’évaluer les blessures en profondeur sans la pression d’essayer de renvoyer les joueurs sur le terrain.
Au sein du panel de réglementation du football, connu sous le nom de l’IFAB, la FIFA a systématiquement bloqué les propositions visant à permettre des substitutions temporaires qui permettraient aux joueurs blessés avec une commotion cérébrale suspectée d’être évalués pendant quelques minutes avant de potentiellement retourner sur le terrain. Les conseils médicaux de la FIFA indiquent que les symptômes peuvent mettre jusqu’à 72 heures à se développer.
« Les symptômes d’une commotion cérébrale peuvent changer ou évoluer dans les minutes, les heures, les jours et même les semaines après l’événement traumatique », a affirmé la FIFA dans le cadre de la nouvelle campagne « Suspect and Protect ». « Aucun match ne vaut le risque. »
En conclusion, il est crucial pour le football et d’autres sports de prendre des mesures concrètes pour protéger la santé des joueurs et sensibiliser à la gravité des blessures par commotion cérébrale. La collaboration entre la FIFA et l’OMS sur cette question est un pas dans la bonne direction pour garantir la sécurité et le bien-être des athlètes.