Qui a tué le salon de l’auto de Genève ?
La pandémie de Covid-19 a eu un impact dévastateur sur l’organisation du Salon de l’automobile de Genève. Alors que l’événement était déjà confronté à des difficultés de financement en raison de la diminution du nombre de participants, l’annulation de l’édition 2020 en raison de la propagation du virus en Europe a été un coup dur pour les organisateurs. L’absence de l’événement en 2021 a encore accentué le problème, rendant difficile pour les organisateurs de trouver le financement nécessaire pour organiser les éditions de 2022 et 2023.
La façon abrupte dont l’édition 2020 a été annulée sans remboursement pour de nombreux exposants a également alimenté le mécontentement de l’industrie automobile. Certains constructeurs, furieux de cette situation, ont décidé de ne pas renouveler leur soutien aux éditions suivantes. La mauvaise gestion de la crise par les organisateurs a donc contribué à affaiblir la position du Salon de l’automobile de Genève dans l’industrie.
Malgré les efforts du PDG actuel, Sandro Mesquita, pour renouer le lien avec l’industrie en adoptant une approche plus inclusive et immersive, les contraintes liées à l’événement en février à Genève ont limité sa capacité à rivaliser avec des événements extérieurs tels que le Goodwood Festival of Speed. En fin de compte, la pandémie de Covid-19 a révélé les faiblesses structurelles du Salon de l’automobile de Genève et a accéléré la remise en question de la pertinence des salons automobiles traditionnels dans un secteur en rapide évolution.
En conclusion, la combinaison de la crise sanitaire et des erreurs de gestion a précipité le déclin du Salon de l’automobile de Genève. Malgré les tentatives de réforme, l’événement a perdu de sa pertinence et de son attrait pour l’industrie automobile, mettant en lumière les défis auxquels les salons automobiles traditionnels doivent faire face pour rester pertinents dans un monde post-pandémique en constante évolution.