Pourquoi réduire le sans-abrisme pourrait être plus difficile qu’auparavant
La crise du logement et le problème grandissant du sans-abrisme en Angleterre sont des sujets de préoccupation croissante. Avec des tentes de fortune de plus en plus présentes dans les villes et les villes du pays, la visibilité de ce problème ne cesse de croître. Les chiffres récents montrent qu’il y a plus de 150 000 enfants vivant dans un logement temporaire, souvent loin de leur école et de leurs amis. La députée premier ministre Angela Rayner a déclaré que l’Angleterre traverse la pire crise du logement de mémoire d’homme.
Pour faire face à cette crise, le nouveau gouvernement propose de mettre en place une unité de réduction du sans-abrisme, et dans son manifeste, le Labour a déclaré qu’il « remettrait la Grande-Bretagne sur la voie de la fin du sans-abrisme ». Malgré l’ambition, il est possible de s’inspirer des succès antérieurs pour relever ce défi. En effet, le gouvernement de Tony Blair a réussi à réduire de manière significative le nombre de sans-abri dans les années 2000, en passant de 1850 à 532 en seulement trois ans.
Cependant, la situation est bien plus complexe aujourd’hui, avec des chiffres en constante augmentation depuis 2010. Même pendant la pandémie, le nombre de personnes sans-abri n’a jamais baissé en dessous de 2400. Les méthodes de comptage actuelles sont remises en question pour leur exactitude et leur fiabilité, soulignant ainsi l’ampleur du problème.
Pour aborder cette crise complexe, le gouvernement actuel pourrait s’inspirer des succès passés, en mettant l’accent sur la coordination entre les différents ministères et en adoptant des approches novatrices telles que le programme Housing First, qui a prouvé son efficacité dans d’autres pays. En outre, des mesures plus radicales telles que la suspension du programme Right to Buy et l’augmentation de la construction de logements sociaux pourraient être envisagées pour résoudre cette crise grandissante.
En fin de compte, la lutte contre le sans-abrisme en Angleterre ne sera pas facile, mais avec les bonnes politiques et un engagement fort, il est possible de faire une différence significative pour des milliers de familles sans-abris, en leur offrant la dignité et la certitude qui accompagnent le fait d’avoir un chez-soi.