Politique

Vance interrogé sur comment le payer

Le candidat à la vice-présidence républicaine, le sénateur JD Vance (R-OH), a offert peu de détails lorsqu’il a été interrogé vendredi sur la manière dont l’ancien président Donald Trump financerait son nouveau plan visant à obliger le gouvernement ou les assureurs privés à couvrir le coût des traitements de fécondation in vitro. Pendant une interview sur CNN, le sénateur de l’Ohio a été interrogé sur l’expansion d’Obamacare ou sur une éventuelle obligation. Il a répondu en affirmant que les compagnies d’assurance sont déjà obligées de couvrir toute une série de services.

Trump avait dévoilé en grandes lignes sa politique en matière de FIV lors d’un événement de campagne au Michigan. Il a annoncé que sous son administration, le gouvernement payerait, ou l’assureur serait contraint de payer, tous les coûts associés aux traitements de FIV.

Cependant, le coût élevé de la FIV, qui peut atteindre entre 15 000 et plus de 30 000 dollars pour un seul cycle, soulève des questions sur la viabilité financière d’une telle politique. Avec près de 390 000 cycles de FIV effectués en 2022, les coûts pourraient s’élever à près de 8 milliards de dollars par an. De plus, si les traitements de FIV étaient offerts sans frais, comme les examens de routine le sont en vertu de la Loi sur les soins abordables, on pourrait s’attendre à une augmentation du nombre de patients recherchant le traitement.

L’engagement de Trump envers la FIV en tant que plateforme politique montre qu’il cherche à attirer les électeurs préoccupés par les droits de reproduction des femmes. Avec Harris en tête parmi les électrices, la question de la FIV devient un enjeu crucial dans cette campagne.

En effet, depuis la décision de la Cour suprême d’abroger Roe v. Wade, 22 États ont adopté des interdictions totales de l’avortement ou des restrictions plus sévères, ce qui montre un changement important dans l’électorat.

Trump, qui a pris le crédit d’avoir mis fin à Roe, tout en affirmant que les experts souhaitaient que la question de l’avortement soit décidée par les États et non par le gouvernement fédéral, a longtemps cherché à s’attirer les faveurs des électeurs anti-avortement. Cependant, il s’est aussi éloigné de certains alliés républicains soutenant une interdiction fédérale de l’avortement.

La campagne de Harris a mis en garde contre une éventuelle interdiction nationale de l’avortement en cas de réélection de Trump, ce qui soulève des inquiétudes concernant l’avenir des droits des femmes en matière de santé reproductive.

En conclusion, la proposition de Trump de financer la FIV suscite des interrogations sur ses conséquences financières et politiques. Il semble vouloir utiliser cette politique pour gagner des voix, mais son impact sur la société et les droits des femmes reste incertain.