Politique

Coalition de gauche contrecarre l’extrême droite de Le Pen

La France Insoumise remporte la victoire aux élections législatives en France

La coalition de gauche La France Insoumise a remporté une victoire surprise dimanche, faisant échec à l’avancée de l’extrême droite et obtenant le plus grand nombre de sièges, mais sans obtenir de majorité absolue lors du second tour des élections législatives, selon les premières données.

La Nouvelle Front Populaire – une alliance de cinq partis allant de la France Insoumise d’extrême gauche aux Socialistes et aux Écologistes – pourrait obtenir entre 180 et 215 sièges dans le dernier tour électoral, selon une estimation de l’IFOP pour la chaîne de télévision française TV 1. Ipsos projetait une avance de 172 à 192 sièges pour la faction.

Le parti Ensemble du président français Emmanuel Macron et ses alliés devraient quant à eux obtenir entre 150 et 180 sièges, selon l’IFOP, tandis que le parti d’extrême droite Rassemblement National – qui a remporté le premier tour des élections et était largement vu comme ayant une forte dynamique pour le vote de second tour – se retrouve à la troisième place avec 120 à 150 sièges.

Aucun des partis n’a obtenu la majorité absolue nécessaire de 289 sièges pour gouverner seul, suggérant que les marchés pourraient ouvrir lundi sur un parlement suspendu dans la troisième économie de l’Europe, si les résultats de dimanche sont confirmés.

Le Premier ministre Gabriel Attal, membre du parti Ensemble de Macron, a déclaré dimanche son intention de démissionner suite aux résultats. « Fidèle à la tradition républicaine et conforme à mes principes, demain matin, je remettrai ma démission au président de la République », a déclaré Attal.

Ludovic Subran, chef économiste chez Allianz, a déclaré à CNBC que « la France a rejeté l’extrême droite, [et] doit maintenant évincer le Parti de gauche et construire un centre gauche pour demain afin de rassurer les marchés ».

Un ballotage initial dimanche dernier laissait entendre que le Rassemblement National deviendrait le plus grand parti à l’Assemblée nationale française, mais, la semaine dernière, des factions de centre-droit et de gauche se sont unies pour tenter de bloquer sa progression en retirant des candidats dans de nombreuses circonscriptions où un autre candidat était mieux placé pour battre le parti d’extrême droite.

En offrant aux électeurs un choix plus net et moins de candidats, les adversaires du Rassemblement National espéraient que les électeurs choisiraient le candidat non Rassemblement National. Cette stratégie semble avoir fonctionné, les électeurs anti-RN ayant été galvanisés à agir. Le taux de participation au second tour était de 67,1 %, le plus élevé depuis 1997, selon le sondeur Ipsos.

Jean-Luc Mélenchon, leader du parti La France Insoumise, a déclaré après la publication des premières estimations de l’IFOP que « le chef de l’État doit s’incliner et admettre cette défaite. »

La France se retrouve désormais dans une période d’incertitude politique, alors que des alliances politiques sont forgées dans le but de former un gouvernement, mais il est encore difficile de savoir dans quelle mesure le président Macron sera prêt à travailler avec l’alliance de gauche.

En conclusion, ces élections législatives en France ont marqué une victoire inattendue pour La France Insoumise, mettant en échec l’extrême droite et ouvrant la voie à une période de négociations politiques pour former un gouvernement stable. La question de la coopération entre les différentes factions politiques reste en suspens, mais une chose est certaine : l’électorat français a exprimé son rejet de l’agenda du président Macron.