Cinq moments clés de l’enquête sur le bureau de poste
Le scandale du logiciel Horizon continue à faire des vagues alors que Gareth Jenkins, l’expert informatique qui a aidé à construire le logiciel défectueux, a enfin parlé sous serment de son implication dans le scandale du Post Office. Jenkins, qui est apparu en tant que témoin expert pour défendre Horizon dans des affaires judiciaires, est au centre d’une présumée dissimulation. Son témoignage, tant attendu après avoir été reporté à deux reprises, s’est étalé sur quatre jours, le plus long interrogatoire qu’un témoin ait jamais eu à affronter au cours de cette affaire.
Lors de son témoignage, Jenkins a abordé plusieurs points clés qui éclairent sur son rôle dans cette affaire. Il a d’abord affirmé que les problèmes de Horizon étaient résolus rapidement et que, malgré quelques problèmes spécifiques à certaines succursales, le système fonctionnait globalement bien. Il a également admis ne pas avoir une connaissance personnelle de tous les problèmes connus, n’intervenant que lorsqu’il était sollicité pour résoudre un problème spécifique. En ce qui concerne l’accès à distance au système, Jenkins a reconnu qu’il était possible mais a affirmé que cela se produisait rarement et laissait des traces visibles.
En outre, il a été révélé que Jenkins était conscient des obligations d’un témoin expert envers les tribunaux, soulignant qu’il était tenu de divulguer toute information pertinente sur le logiciel Horizon, même si cela pouvait aider les sous-maîtres dans leurs affaires. Malgré certaines pressions de la part du Post Office pour modifier ses déclarations, Jenkins a affirmé ne jamais avoir vérifié avec les avocats de Fujitsu, son employeur, les changements apportés à ses déclarations. Il a également admis être plus à l’aise avec les systèmes informatiques qu’avec les relations humaines, soulignant sa préférence pour l’ingénierie et la conception.
En conclusion, le témoignage de Gareth Jenkins soulève des questions sur la transparence et l’intégrité du système judiciaire et des entreprises impliquées dans cette affaire. Il met en lumière les défis auxquels sont confrontés les experts informatiques lorsqu’ils sont appelés à témoigner dans des affaires sensibles et soulève des inquiétudes quant à la manière dont les preuves sont présentées en cour. Il est clair que cette affaire n’est pas encore terminée et que de nouvelles révélations pourraient encore surgir.