Technologie

TikTok confirme avoir offert au gouvernement américain un ‘interrupteur d’arrêt’

TikTok a offert au gouvernement américain un moyen d’éteindre la plateforme pour répondre aux préoccupations sur la protection des données et la sécurité nationale, dans un contexte où des lois visent à interdire l’application en l’absence de vente par la maison-mère chinoise ByteDance. Ces lois sont basées sur des inquiétudes selon lesquelles TikTok partagerait des données d’utilisateurs américains avec le gouvernement chinois, ce que l’entreprise a toujours nié. TikTok et ByteDance contestent cette législation devant les tribunaux, affirmant qu’elle constitue une atteinte à la liberté d’expression et qu’elle crée un précédent dangereux. Ils soulignent également que le gouvernement américain a refusé de participer à des négociations sérieuses depuis 2022, malgré une proposition d’accord de sécurité nationale comprenant un « interrupteur d’arrêt » pour fermer la plateforme en cas de non-respect des règles établies.

Cette affaire sera jugée en septembre par la Cour d’appel pour le district de Columbia, suite à quoi ByteDance aura jusqu’en janvier de l’année prochaine pour vendre les actifs de TikTok aux États-Unis ou risquer une interdiction. TikTok conteste vigoureusement les allégations de partage de données avec la Chine, affirmant que les données des utilisateurs américains restent aux États-Unis et sont supervisées par l’entreprise américaine Oracle. Cependant, une enquête du Wall Street Journal a révélé en janvier 2024 que des données étaient toujours partagées entre TikTok aux États-Unis et ByteDance en Chine.

Malgré les efforts de TikTok pour résoudre les préoccupations du gouvernement américain, ce dernier estime que la seule solution est la cession de la propriété étrangère, considérée comme essentielle pour la sécurité nationale. TikTok et ByteDance continuent de plaider leur cause devant les tribunaux, soutenant que les lois actuelles violent les principes de liberté d’expression et qu’elles nuisent à leur réputation. La bataille juridique entre les deux parties s’intensifie, laissant planer l’incertitude sur l’avenir de l’application très populaire.