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Sur quoi l’argent collecté est-il dépensé ?

Les zones de circulation à faibles émissions en Angleterre ont rapporté plus de 150 millions de livres aux autorités locales d’ici la fin de l’année dernière, a révélé une enquête de la BBC. Ces zones, conçues pour réduire la pollution en imposant des frais aux conducteurs pour entrer dans certaines zones, ont suscité une certaine controverse. Depuis 2021, des zones de circulation à faibles émissions sont en fonctionnement à Bath, Birmingham, Bradford, Bristol, Portsmouth, Sheffield et Tyneside. Cependant, certains détracteurs affirment que ces zones pénalisent les personnes qui ne peuvent pas se permettre d’acheter des véhicules moins polluants. Alors, comment les autorités locales dépensent-elles l’argent collecté via ces zones et est-ce bénéfique pour les habitants locaux ?

Une grande partie des revenus nets générés par les zones de circulation à faibles émissions provient non seulement des frais, mais aussi des amendes que les automobilistes encourent s’ils ne paient pas la charge. Ces amendes ont également suscité des critiques, notamment de la part de ceux qui disent qu’ils pénalisent les personnes incapables de se permettre des véhicules plus récents et ont un impact négatif sur les entreprises. Par exemple, à Londres, une tentative infructueuse a été faite l’année dernière pour contester l’expansion de la zone à faibles émissions ultra (ULEZ), sous prétexte que les gens ont besoin de plus de temps pour échanger leurs véhicules contre des véhicules conformes. Dans le Grand Manchester, le déploiement d’une zone de circulation à faibles émissions a été suspendu depuis février 2022 après une réaction hostile des propriétaires d’entreprises qui ont dit ne pas pouvoir se permettre les frais.

Malgré les controverses, certaines initiatives positives ont émergé. Par exemple, le Conseil métropolitain du District de Bradford a alloué 1,1 million de livres sterling à un programme d’écoles propres à l’air, qui fournit un financement aux écoles pour les aider à mettre en œuvre des mesures de réduction des émissions sur place. De même, à Bath et dans le nord-est du Somerset, le conseil a injecté 250 000 livres sterling dans un programme pilote de rues scolaires pour améliorer la qualité de l’air et réduire la circulation pendant les heures de dépôt et de ramassage à l’école.

Malgré les critiques et les défis, les zones de circulation à faibles émissions constituent une mesure importante pour lutter contre la pollution et promouvoir des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement. Il est essentiel que les autorités locales continuent à écouter les préoccupations des résidents et à rechercher des solutions qui bénéficient à la fois à l’environnement et à la communauté locale.