L’inflation aux États-Unis se refroidit alors que les taux d’intérêt sont maintenus

Les hausses de prix à la consommation aux États-Unis ont légèrement diminué le mois dernier, selon des données officielles, en prévision d’une décision de maintenir les niveaux des taux d’intérêt à un niveau record depuis 23 ans.

Selon le département du Travail des États-Unis, les prix ont augmenté de 3,3 % sur un an jusqu’à fin mai, en baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport au mois précédent. L’inflation de base, qui exclut les articles les plus volatils comme les prix alimentaires et énergétiques, a également ralenti malgré le poids continu des loyers sur les budgets des ménages. Malgré le fait que les coûts d’emprunt soient à leur taux le plus élevé depuis des années, les responsables de la Réserve fédérale ont reporté toute baisse des taux d’intérêt ce mois-ci.

La banque centrale américaine a maintenu son taux cible à 5,25 % à 5,5 % mercredi. Elle a également prévu une seule baisse des taux cette année – mais les décideurs étaient divisés. Quatre ne prévoyaient pas de baisse, sept prévoyaient une baisse, et huit pensaient qu’il y en aurait deux. À la suite des données sur l’inflation, les traders ont augmenté les paris sur une baisse des taux en septembre et ont également renforcé les paris sur une deuxième baisse en décembre.

Le taux d’inflation était inférieur aux attentes de certains économistes, ce qui signifie qu’ils pensent maintenant qu’une baisse des taux cette année est plus probable, mais il reste au-dessus de l’objectif de 2 % de la banque centrale américaine. Les Américains ressentent toujours les conséquences de la hausse des loyers et de l’électricité, tandis que l’inflation alimentaire est restée d’environ 2 %. Le taux d’inflation aux États-Unis variait pour d’autres biens et services. Le rythme des hausses de prix pour les transports, comme les courses de taxi, a augmenté de plus d’un dixième en un an jusqu’à mai, tandis que l’inflation des voitures d’occasion a chuté de près d’un dixième.

Lindsay James, stratège en investissements chez Quilter Investors, a déclaré que malgré la baisse de l’inflation, les marchés restent « bloqués dans une période d’attente ». « [Nous attendons] soit une baisse plus rapide de l’inflation vers l’objectif de 2 %, soit une économie qui cède sous la pression et nécessite une nouvelle vague de stimulus. »

Le taux d’inflation est le rythme des hausses ou des baisses de prix sur une période spécifique. Aux États-Unis, le Bureau des statistiques du travail utilise l’Indice des prix à la consommation pour mesurer l’inflation. Il obtient ses informations auprès de 23 000 entreprises et implique le contrôle des prix d’environ 80 000 articles de consommation. Alors que le rythme des hausses de prix moyennes est resté constant, certains grands détaillants américains, dont Target, ont baissé les prix de produits comme les aliments et les produits pour bébés pour attirer les clients. Le prix du lait au supermarché a baissé de 1,3 % et il y a également eu des baisses dans les prix d’autres boissons non alcoolisées. Les prix des fruits et légumes sont restés inchangés. Les loyers ont augmenté de 0,4 %, ce qui correspondait à la hausse d’avril, et les coûts de santé ont augmenté de 0,5 %. Les prix des médicaments sur ordonnance ont augmenté de 2,1 % et le coût des services hospitaliers a également augmenté de 0,5 %.

La façon dont l’économie américaine se porte est particulièrement importante à l’approche de l’élection présidentielle du 5 novembre. Les chiffres de l’inflation sont censés affecter la popularité du président américain Joe Biden alors que les Américains continuent de ressentir la pression.