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La grève de Boeing entachera le dernier rapport sur l’emploi avant les élections

Un gréviste de Boeing se voit frappé d’un impact; plusieurs milliers de travailleurs outre-Atlantique attendent avec impatience la fin du mouvement, mais les conséquences pourraient être majeures. Les grévistes risqueraient de perdre leur emploi d’ici novembre. Selon les économistes, cela pourrait entraîner une baisse significative du nombre de nouvelles embauches dans le pays. Cette situation ne pourrait pas arriver à un moment plus crucial, car il y a des élections présidentielles en novembre et une réunion de la Réserve fédérale la semaine prochaine.

La grève, qui a débuté il y a plus de sept semaines, implique plus de 44 000 employés aux États-Unis, dont 33 000 machinistes de Boeing. Ces derniers ont décidé de faire grève après le rejet massif d’un contrat de travail et ont marché pour la première fois depuis 2008. En conséquence, les chiffres de l’emploi pour le mois d’octobre pourraient être affectés, potentiellement réduits de 50 000. La tempête des ouragans Helene et Milton aggraverait la situation, créant ainsi une situation de perte d’emplois « temporaire mais significative », selon le gouverneur de la Réserve fédérale.

La grève complique davantage la position difficile de Boeing, qui traverse déjà des crises en matière de sécurité, de qualité et de finances. Le nouveau PDG, Kelly Ortberg, tente de redresser la situation. Malgré la proposition d’une augmentation de salaire de 35%, les machinistes syndiqués ont voté contre et la grève se poursuit. L’administration Biden s’est impliquée dans les négociations pour aider à résoudre le conflit.

La réduction des effectifs chez Boeing est également inévitable, avec une prévision de 10% des emplois mondiaux seront supprimés. Cela représente 17 000 personnes touchées, avec des lettres d’avertissement attendues mi-novembre. La nécessité pour Boeing de devenir plus efficace et de se concentrer sur ses activités principales est soulignée par le PDG. Cependant, les licenciements peuvent être plus difficiles à évaluer dans les enquêtes fédérales sur l’emploi, car leur calendrier est moins prévisible que celui des grèves.

En fin de compte, l’impact de la grève de Boeing pourrait se propager à toute la chaîne d’approvisionnement aérospatiale fragile, avec le risque de nouvelles suppressions d’emplois chez les sous-traitants, comme Spirit AeroSystems. La société a déjà mis des centaines de travailleurs en congé forcé et envisage plus de mises à pied si la grève se prolonge. La situation pourrait devenir plus critique si aucun accord n’est conclu et le conflit perdure au-delà de la fin novembre.