Le juge de l’affaire de l’élection de Trump dévoile la motion du conseiller spécial sur l’immunité
Un juge fédéral a rendu public mercredi un plaidoyer rédigé par le procureur spécial Jack Smith détaillant les preuves contre l’ancien président Donald Trump dans son affaire de manipulation électorale criminelle à Washington, D.C.
Dans son rapport de 165 pages, Smith argumente que le candidat républicain à la présidentielle peut encore être poursuivi pour ses tentatives de renverser sa défaite aux élections de 2020, malgré un arrêt de la Cour suprême en juillet accordant à Trump une immunité présumée pour ses actes officiels en tant que président.
Selon Smith, lorsque le défendeur a perdu l’élection présidentielle de 2020, il a eu recours à des crimes pour tenter de rester au pouvoir. Avec des complices privés, il a lancé une série de plans de plus en plus désespérés pour annuler les résultats légitimes des élections dans sept États qu’il avait perdus.
Le juge Tanya Chutkan a rendu le plaidoyer public moins de cinq semaines avant que Trump ne soit confronté à la vice-présidente Kamala Harris, la candidate démocrate, lors de l’élection présidentielle de 2024.
Si Trump remporte l’élection, il aura le pouvoir d’ordonner au Département de la Justice de rejeter l’affaire criminelle le concernant. Cependant, Smith soutient que Trump doit être jugé pour ses crimes privés comme n’importe quel autre citoyen, étant donné que ses actions étaient fondamentalement privées et non officielles.
En réponse au plaidoyer, un porte-parole de la campagne de Trump a suggéré que le timing de sa divulgation était une tentative délibérée de détourner l’attention du débat entre le candidat démocrate Tim Walz et d’autres événements politiques.
En conclusion, cette affaire soulève des questions fondamentales sur la démocratie et la justice aux États-Unis. Le débat sur l’immunité présumée d’un ancien président pour ses actes officiels et la question de l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif, le judiciaire et le législatif sont cruciaux pour l’avenir de la nation. Il revient désormais à la justice de trancher et de garantir l’intégrité du processus démocratique.